Mère Nature en danger


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Avertissement le 29/11/99
Mortalité massive des Gorgones par le Dr P. FRANCOUR
témoignages de plongeurs
témoignages de plongeurs, suite (+photos)
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à la recherche d'un protocole de participation aux recherches
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observations effectuées
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Arrêt complet des collectes pour analyse à compter du 29/11/99




Suite à plusieurs échanges de courriers entre différents protagonistes, plongeurs, scientifiques et représentants d'autorités fédérales ou autres, il semble évident à nos yeux de suspendre toute action autre que les observations simples.
Notre volonté d'apporter notre aide, en tant que plongeurs amateurs, en collectant des échantillons à des fins d'analyses, dans le but unique de permettre de trouver des solutions plus rapides, sans la moindre volonté d'empiété sur le travail ou les prérogatives des professionnels, fédérations ou scientifiques semble incomprise, voire condamnée par certains.
Malgré les dires rassurants de Patrick Maillard, Instructeur Bio et délégué auprès du Collège des Instructeurs ("Concernant la question des prélèvements : ce problème a été discuté au cours de la dernière réunion nationale de la biologie du 01/11/99 et à laquelle participez Patrice Petit De Voize et Jean Cabaret. Voici donc notre point de vue partagé par tout les participants : à notre sens, tant que les prélèvements sont limités dans l'espace à des échantillons pour identification, sans dégradation du milieu et ne concernant pas des espèces ayant une valeur commerciale ou protégées, il n'y a 'à priori' aucun risque de sanction et les autorités semblent être d'accord sur ce fait. Il est donc possible de faire quelques prélèvements 'ponctuels' si nécessaire, sans problème particulier. Par contre, pour les espèces 'commerciales', protégées ou pour des prélèvements plus importants, une demande d'autorisation auprès des autorités compétantes nous semblent nécessaire voire indispensable"), et afin de ne pas mettre quiconque à mal vis à vis des autorités, nous ne proposons plus d'action de collecte jusqu'à nouvel ordre, même entrant dans le cadre précisé par P. Maillard.

Dans l'attente de propositions officielles, merci à tous pour votre aide...




Mortalité massive des Gorgones par le Dr P. FRANCOUR menu précédent haut de page bas de page page d'accueil


Article du Dr P. FRANCOUR, reproduit avec son aimable autorisation




D'après les données que nous avons pu collecter au Laboratoire Environnement Marin Littoral à Nice, une mortalité massive de gorgones a été constatée depuis la frontière italienne jusqu'à Marseille. Une telle mortalité a également touché les côtes italiennes (Ligurie, Portofino). Le taux de mortalité des gorgones en Corse (région de Calvi) serait faible (de l'ordre de 10%) et rien n'aurait été constaté aux Médes en Espagne (en date du 12 octobre 1999). De même, à la fin du mois de septembre, la région de Banyuls ne semblait pas touchée par le phénomène.

Cette mortalité massive des gorgones se traduit par la perte de la partie vivante et la mise à nu du squelette de la colonie. Les gorgones ainsi touchées ont perdu, de façon irrémédiable, plus de 80% de tissus vivant. Plusieurs espèces de gorgones sont touchées : la grande gorgone bleue (Paramuricea clavata), la gorgone blanche (Eunicella singularis), la gorgone orange (Lophogorgia ceratophyta ) et, dans une moindre mesure, la gorgone jaune (Eunicella cavolini). Les éponges sont également touchées, de même que le corail rouge et certains coraux coloniaux comme Cladocora caespitosa. Les gorgones sont de loin les espèces les plus touchées et, selon les sites, plus de 70% des colonies sont touchées, cette proportion allant jusqu'à 100% parfois. Les zones atteintes s'étendent jusqu'à au moins 40 m de profondeur. Ce phénomène de mortalité massive, outre son implication écologique, représentra à terme pour les clubs de plongée une perte importante (aspect patrimonial reconnu des peuplements de gorgones pour le tourisme sous-marin).

Le phénomène semble s'être développé assez rapidement. Quelques observateurs signalent des nécroses légères dès le début du mois de juillet (10 juillet; région de Saint-Raphaël). Le phénomène a pris de l'ampleur durant le mois d'août et dans bien des secteurs, la mortalité massive des gorgones, et des autres espèces, est intervenue au cours du mois de septembre. Durant les premiers jours de septembre, la proportion des gorgones nécrosées était déjà assez importante dans quelques secteurs, mais cela n'affectait que les 25 ou 30 premiers mètres de profondeur. Durant les derniers jours de septembre, le phénomène s'est étendu aux eaux plus profondes, jusqu'à 40 m.

Des mortalités massives de gorgones ont déjà été constatées dans le passé, mais toujours en quelques lieux. Jamais une mortalité massive et généralisée n'avait été constatée le long des côtes provençales (les plus touchées). Localement, comme à La Ciotat, des mortalités de gorgones ont été constatées en 1984 à la suite d'orages violents. Pour expliquer un phénomène d'aussi grande ampleur géographique cette année (1999), il convient de rechercher une autre cause. Les différentes zones, d'Est en Ouest le long des côtes provençales, semblent avoir été touchées presque simultanément. Cela exclu donc l'hypothèse d'une pollution transportée par le courant liguro-provençal. L'hypothèse la plus probable reste actuellement reliée à la température élevée constatée le long du littoral. Elle peut être l'unique cause ou avoir servi de facteur déclenchant à une pullulation microbienne ou virale.

A titre d'exemple, pour étayer l'hypothèse 'température', des enregistrements de températures effectués par la station marine de Villefranche, au milieu de la rade de Villefranche, nous avons analysé pour les années 1995 à 1999. 1999 est la seule année pour laquelle des eaux de 24°C ont été observées à plus de 20 m de fond pendant 30 jours environ, entre le milieu août et le milieu septembre, c'est à dire juste avant la vague de mortalité massive des gorgones. Les autre années, les eaux de 24°C n'atteignaient jamais ou que temporairement la zone des 20 m de fond.

Cette hypothèse doit toutefois encore être vérifiée et ne doit pas nous faire négliger les autres hypothèses.

Toute observation précise et datée est précieuse. Envoyez nous par télécopie, email ou téléphone vos observations


Dr Francour Patrice

Laboratoire Environnement Marin Littoral
Faculté des Sciences. Université Nice-Sophia Antipolis
Parc Valrose
06108 Nice cedex 2

Téléphone : 04 92 07 68 32
Répondeur : 04 92 07 68 46
Télécopie : 04 92 07 68 49
Pour contacter le Dr Patrice FRANCOUR






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sujet initié par Dominique H., le 16/10/99


Laurence, Patrice,

J'ai fait deux plongées aujourd'hui autour des îles de Lérins : C'est vraiment la catastrophe !

*Je n'ai pas vu une seule éponge grise encore vivante. La population semble rayée de la carte.

*Les gorgones sont toutes touchées, les grandes rouges sont mortes à 90% dans la zone des 25-30m. Elles sont effectivement moins touchées après 40 (45m cet AM), mais elles ont toutes des branches en décomposition. Les gorgones jaunes sont aussi en pleine décrépitude, mais certaines résistent intactes.

* Le corail rouge est mort.

* Les spirographes meurent.

* La température en surface est de 20-21C et elle est quasiment uniforme jusqu'à 45m (19-20C).

J'ai l'impression que le phénomène avance à grande vitesse et ce depuis fin septembre.

D'après les dernières infos que je tiens de plongeurs rencontrés aujourd'hui, il parait que du coté italien c'est pareil. Par contre la Corse semble épargnée, du moins la cote W.

Ceci me suggère deux questions :

1. Est-ce que vraiment seule la température trop élevé et pendant trop longtemps peut-elle expliquer ce désastre ? Le fait que la Corse ne soit a priori pas touchée, me fait penser qu'il y a peut-être une autre cause que la température. Qu'en pensez-vous ?

2. Avez-vous l'impression que tout le monde (scientifique et pouvoir publique) est conscient de l'ampleur et de la vitesse du phénomène ? Le club de Golf Juan a appelé le CrossMed, le musée de Monaco et l'Ifremer... Ils n'ont pas eu l'impression d'avoir qui que ce soit au courant...

Désolé d'insister sur le sujet avec mes questions, mais le spectacle est vraiment à pleurer...

A bientôt de vos nouvelles,

Dom.




Réponse de Patrice F. le 18/10/99 :

Salut Doumé,

Oui, vraiment la catastrophe. Le phénomène avance vite et de façon relativement synchrone le long des côtes de Provence.

L'Italie est touchée jusqu'à Portofino. L'Espagne semble moins touchée, ou pas du tout a priori. Idem pour la Corse, avec peu de mortalité. Beaucoup d'espèces sont touchées et la température est réellement le facteur déclenchant (enfin, avec les certitudes probabilistes des scientifiques ... tu connais). Par contre, est-ce le facteur de mortalité direct, sûrement pas. Il semblerait que la température a été le facteur déclenchant d'un agent pathogène. Maintenant, il faut savoir quel est ce facteur?? Une première hypothèse est un virus. Toutefois, compte tenu de la relative simultanéité le long des côtes et de la dynamique 'classique' des populations virales, cela semble peu probable.

Autre hypothèse, une prolifération bactérienne. Les éléments à notre disposition plaide plus en faveur de cette hypothèse. Des analyses doivent donc être faites et on attend les résultats. Je te tiens au courant.

/...




complément de Patrice P. le 19/10/99

 

Plongée sur la Tradelière nord samedi 16/10 C'est bien comme dans le message, les gorgones rouges sont très abimées, le corail aussi.

MM avait constaté une souffrance des gorgones sur la Fourmigue nord le 2/9/99.

En espérant que ça ne durera pas.







complément de Dominique H. le 22/10/99

 

Bonjour,

Je pense que vous êtes déjà au courant (cf. mails précédents ou autres) qu'il y a une forte mortalité de la faune sur nos côtes méditerranéennes. Ceci concerne essentiellement les gorgones, les éponges, le corail et les spirographes, mais aussi les coquillages (nacres...) voire même d'autres espèces (?).
La raison n'est pas encore identifiée et les scientifiques planche sur le sujet: collecte d'informations, d'échantillons de prélèvements, analyses etc...

Pour aider à cerner ce problème, il est important qu'il y ait une bonne communication entre scientifiques et plongeurs. Aussi je vous propose de faire part de vos observations sur les atteintes de la faune de votre zone de plongée, en relevant de façon la plus précise possible, la zone, le site, la profondeur, l'espèce touchée, le degré d'atteinte, la date etc...

Merci de bien vouloir retourner ces infos à Stéphane Sartoretto et à Patrice Francour

De même, il est important de passer le mot aux autres club de Plongée et aux plongeurs de votre entourage.

D'avance merci, Subaquatiquement Vôtre, Dominique H.

Personnes impactées au 28/10/99


Patrice FRANCOUR

Laboratoire Environnement Marin Littoral
Faculté des Sciences. Université Nice-Sophia Antipolis
Parc Valrose
06108 Nice cedex 2

Téléphone : 04 92 07 68 32
Répondeur : 04 92 07 68 46
Télécopie : 04 92 07 68 49


Stéphane Sartoretto


Université de Marseille


Jean George Harmelin


station marine d'Endoume


Ifremer Toulon




Christian Alégoët, FFESSM Côte d'azur




Jean Cabaret, FFESSM Provence




Patrice Petit de Voize , Président de la Commission nationale de biologie de la FFESSM, aquarium du Grau du Roi








complément de Fosfore le 09/11/99

 

Samedi 6/11 au matin, nous avons plongé sur le Vengeur. Nous avons progressé d'Est en Ouest sur la quasi totalité du tombant, de 15 à 36 m.
La catastrophe est à la mesure de nos inquiétudes : mis à part une survivantes, sur un rocher isolé à 36 m de profondeur, pas une seule Gorgone n'est épargnée ! (et encore, celle-ci, est entourée de "cadavre" et ne tardera sans doute pas à y passer !). La totalité du tombant est recouverte de squelettes de ce qui était autrefois de magnifiques Gorgones.
La population de Spirographes me semble atteinte à 50 % (j'ignore s'il y a un lien). Peut-être un espoir du fait que les Spirographes encore vivants sont de petites tailles (donc jeunes).
Claude B. m'a assuré que le problème ne se posait pas sur Marseille (en tout cas là où il a plongé dernièrement)

Toujours pas de nouvelles des organismes contactés.....


Fosfore




complément de Dominique H. le 09/11/99

 

Le Vengeur est certainement un des sites les plus touchés dans la région en terme de % d'espèces atteintes et en nombre d'espèces. De plus il y a sur ce site une sédimentation très importante et malheureusement je n'ai pas assez de recul pour dire si c'est normal ou pas pour ce site. En tout cas on a l'impression d'un tombant qui a été complètement soupoudré de sédiments et une partie de ces sédiments ressemblent à de la vase portuaire... C'est de ce site que viennent une grande partie des prélèvements que j'ai effectué le 23/10.

Histoire d'avoir quand même une note moins pessimiste, j'ai pu constater dimanche dernier sur le site dit Saint Jacques au large (sud) de la Fourmigue, qu'aucune des gorgones jaunes (Eunicella cavolini) présentes ne sont touchées et ce quelque soit la profondeur (allez comprendre !).

D'autre part, samedi dernier, sur les péniches d'Anthéor, nous avons vu de très beaux mérous et un banc d'environ 200 baracudas ! Pour les baracudas ce n'est pas la première fois (Gabinière à Port Cros, épave du Robuste à Golfe Juan, la Fouillé en baie de Cannes), mais cette fois il y en avait vraiment beaucoup et certains approchent le mètre. C'est spectaculaire, mais je me pose toujours et encore la question de savoir pourquoi les populations de baracudas en Méditerranée explosent de cette manière...? En tant que plongeur de Méditerranée occidentale avant tout, je n'avais vu de tels bancs de baracudas qu'en Mer Rouge (Egypte, Soudan etc...). Je n'ai croisé un banc de bonne taille pour la première fois l'an dernier sur la Gabinière. J'ai plongé régulièrement sur la Gabinière de 1987 à 1992 sans jamais voir la queue d'un baracuda ?


Dominique





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Reportage de Michel Comte, plongeur varois



Plongeur régulier dans la région Varoise et plus spécifiquement autour de Cavalaire, j'ai aussi constaté le terrible aspect des gorgones .. J'ai par ailleurs été étonné du peu de commentaires faits autour de ce qui semble, à mes yeux de simple promeneur sous marin, une véritable catastrophe écologique.
1) Mes observations personnelles Pendant l'été, plus précisément lors de mes plongées du 14 juillet, j'avais remarqué que l'algue "cotonneuse" qui semble se développer depuis plusieurs années aux périodes chaudes avait connu un développement tout à fait anormal. En particulier, le 10/07 sur une remontée située à l'est de la tourelle de l'Esquillade ( à l'est de l'ile du levant ), j'avais observé la prolifération de ces algues qui semblaient réeellement "étouffer" les gorgones. L'algue était présente sur toutes les gorgones du site dont la profondeur est comprise entre 25 et 35m. ( A propos de développement anormal, je me souviens aussi que toute cette année a aussi été marquée par une abondance extraordinaire de méduses ).
J'ai constaté le même phénomène d'algues sur un autre sec à 300m environ au sud est de la tourelle de l'Esquillade ( position GPS :43° 02.98 Nord, 6°32,35 Est , système Europe1950), le 16/07. Profondeur entre 25m et 40m. J'ai l'habitude de plonger depuis des années sur ces sites et il m'est clairement apparu que l'algue avait un développement inhabituel. Enfin sur un autre sec à l'ouest de la tourelle où j'ai plongé le même jour, l'algue était développée à ce point qu'il fallait déjà un petit peu d'imagination pour reconnaître les gorgones.
Le 11/07 j'ai plongé sur les roches dites de Grand Quairolle au sud est du Cap Lardier (43°09.4N et 6°38E) ou j'ai pu admirer les grandes gorgones rouges intactes et non recouvertes d'algues ( profondeur 10 à 45m). Sur le TOGO épave profonde ( fond de 58 m ) dans la baie de Cavalaire ou j'ai plongé le 16/07 matin (43°13,13N et 6°35.6E), les grandes gorgones rouges semblaient aussi en parfait état et dénuées d'algues.
Cet aspect m'avait légèrement inquiété. Cette algue apparaît chaque année, mais cette fois ci cela me semblait beaucoup.
En revenant sur Paris, j'ai posé la question sur le groupe de discussion fr.rec.plongee et n'ai obtenu rien de concret, mais j'ai eu l'occasion de discuter avec Bruno Heissat, moniteur bio et féru de biologie sous marine. Bien entendu, je ne suis pas capable d'affirmer que l'algue en question est à l'origine de l'épidémie. Cependant, il me semble que son développement anormal a une certaine correlation avec celle ci. Peut être simplement par le biais de la température?
J'ai ensuite quitté la méditerrannée pour plonger en Bretagne et je n'y suis revenu que le 25/09/99 ou j'ai plongé le matin sur "les Rosiers" ( 25 à 40m ), une pierre au sud est de l'ile verte en baie de La Ciotat. Les grandes gorgones rouges étaient alors en parfait état à mes yeux.( Je n'aurais la position GPS ce ce site qu'en fin de semaine prochaine ).
Il en était de même le 26/09 sur "la pierre du levant" ( 30 à 50m ), une roche à 150m de la précédente : ni algue"duveteuse" ni d'apparente maladie des gorgones.
Le 16/10 matin, j'ai plongé sur la partie avant du "Grec" ( épave vers 48m - 42° 59.7N et 6° 16.75E ) et les gorgones semblaient aussi en parfait état. Le 16/10 après midi, j'ai plongé sur le sec du Cap d'armes, coté sud de l'ile de Porquerolles. J'ai pour la 1ère fois vu beaucoup de gorgones "mortes". Squelette à nu, filaments blancs ! Je pense pourvoir dire qu'au moins 20 à 40% des grandes gorgones rouges étaient atteintes sur ce site. Le 17/10 , sur l'épave du TOGO, les gorgones étaient toujours en bon état.
La thermocline se situait vers les 50 - 55m, ce qui me semble très bas pour cette période.
Le 29/10, j'ai replongé sur les sites proches de la tourelle de l'Esquillade ( sec au sud est et sec côté ouest ). Il m'est apparu que 80% des gorgones étaient mortes. Triste spectacle! J'ai pris quelques photos que je vous joint ( photos que j'ai aussi transmises à B. Heissat ).
Le 01/11, j'ai plongé sur la roche de "Grand Quairolle" mentionnée plus haut. Pratiquement toutes les gorgones étaient mortes entre 20 et 45 m! Vers 45m, quelques gorgones jaunes semble t il en vie. Je n'ai pas senti la thermocline. L'eau en surface était à environ 19 - 20°C.
Le 11/11 au matin, j'ai plongé sur le coté ouest de La Gabinière ( à cause du vent d'est). Beaucoup de gorgones touchées (mais ce côté de La Gabinière n'est habituellement pas trop peuplé en gorgones)
Le 11/11 après midi, sur les MEDES ( Nord est de Porquerolles ), au moins 80% des gorgones étaient mortes.
Enfin, le 14/11 au matin sur le TOGO environ 98% des gorgones étaient en bon état, mais il m'a semblé que quelques unes ( peu bien sûr, mais tout de même ! ) étaient atteintes. Je n'ai pas senti de thermocline. L'eau en surface faisait entre 18 et 19°C.

2) Les informations concordantes émanant d'amis plongeurs dignes de foi Selon des sources que je considère comme dignes de foi, j'ai appris que - sur le sec de La Gabinière ( où les grandes gorgones rouges atteignaient un développement et un beauté remarquables ) les gorgones auraient été décimées à près de 100%! ( info datant du 5/11 ) - même chose sur le sec du Langoustier ( ouest de Porquerolles ) ( info communiquée le 5/11 ) - sur le Donator ( épave voisine du Grec ), celles ci seraient intactes

3) Observations prévues
Je me propose de plonger à la fin de ce mois et d'aller sur 2 sites ou les gorgones étaient extraordinaires :
- le sec de Taillat coté Est du cap Taillat ( profondeur 15 à 38 m )
- la roche Rousseau , à 5 miles environ au large de Pampelonne. Ce site est remarquable par un tombant abrupt démarrant d'un plateau situé à la profondeur de 25m. Le tombant est un mur droit qui descend de 25 à 48m, orienté EST et couvert d'immenses et splendides grandes gorgones. J'espère qu'il existe encore!

Souhaitez vous que j'effectue des prélèvements? Bravo pour vos initiatives et bon courage

Michel COMTE
MF2 n°753

Quelques photos prises par Michel Comte

© Michel COMTE © Michel COMTE © Michel COMTE





à la recherche d'un protocole menu précédent haut de page bas de page page d'accueil


à la recherche d'un protocole de participation aux recherches



A l'initiative du groupe de plongeurs ayant participé aux différentes discussions reportées ci-dessus, ainsi qu'au travers d'autres échanges non retranscrits, il apparaît intéressant de tenter de regrouper un maximum d'informations sur le phénomène tragique qui se produit en ce moment.
Dans cette optique, Dominique H. se propose de contacter les autorités scientifiques et/ou le Ministère de l'Environnement afin de s'enquérir de l'état des recherches dans le domaine qui nous préoccupe.

D'autre part, Armand Z., en relation avec Jean-Paul D., envisage de participer au prélèvement d'échantillons lors de plongées de notre club.
Le souci est également la coordination et les méthodes de recherche et de prélèvement, la conservation des échantillons et leur acheminement vers un centre d'analyse. (????)
En attendant un protocole officiel, Armand propose la procédure suivante :
-prélèvement de matières mortes autour des gorgones.
-prélèvement de matières mortes sur le squelette de gorgones.
-prélèvement d'eau sur le même site.
-Lieu précis, température et profondeur de l'endroit ou est prélevé l'échantillon, etc...

Dominique H. fait part de recommandations de Stéphane Sartoretto, notamment en ce qui concerne la conservation qui doit se faire pour partie dans de l'eau de mer formolée à 5% et l'autre au congélateur.
Comme le souligne Dominique, il est plutôt difficile d'obtenir du formol sans ordonance, alors... système D...... !

Merci de nous tenir au courant de vos démarches et progrès en la matière, en contactant les différents acteurs dont vous trouverez les adresses mails sur cette page, sans oublier de me mettre en copie afin que je puisse faire la synthèse des recherches et si besoin transmettre à d'autres acteurs potentiels.

Fosfore





Réponse et propositions de Patrice P. le 27/10/99



Faire des prélèvements sans protocole scientifique, avec une hypothèse bactério,ça ne rime à rien car on risque une pollution bactérienne du prélèvement qui risque de masquer l'agent causal.
Donc appel à P.FRANCOUR et autres personnes compétentes pour nous indiquer la méthode désirée, la quantité et le type de prélèvement souhaité, les indications qui sont utiles ( lieu? profondeur? exposition ? ... ? ).
Pour les prélèvement pour histologie au formol pas de problème.

Néanmoins, je souhaiterai une lettre d'une authorité scientifique avec le protocole, ce qui nous permettrait de faire ces prélèvements en étant couvert en cas de contrôle, car je me permets de rappeler l'interdiction qui nous est faite de prélever quoique ce soit au cours de nos plongées.

Par ailleurs, il serait utile qu'il y ait une coordination entre les clubs pour les sites de prélèvement, car je ne vois pas l'intérêt qu' un site soit prélevé 50 fois et un autre jamais.

Enfin, avant de prélever, il faut savoir où peut on apporter ou envoyer ces prélèvements et dans quels délais (pour la bactério) parce qu'un prélevement pour bactério qui reste une semaine au frigo ou mieux dans un sac de plongée comme utilité ça doit bien valoir un big mac pour la défense de la gastronomie française.

Donc d'accord pour une action mais avec un souci d'efficacité et non pas uniquement pour se donner bonne conscience.


Patrice P.




Eléments complémentaires apportés par S. Sartoretto le 28/10/99



Bonjour,
je vous envoie ce message en réponse à la demande de protocole. Tout d'abord, pour une bonne compréhension du phénomène nous (les équipes travaillant sur le sujet) avons besoin de trois choses :
1- des informations précises concernant l'apparition du phénomène sur un maximum de sites : c'est à dire la date d'apparition du phénomène (nécroses et mortalité) (si l'info est disponible sur des sites fréquentés très régulièrement), les espèces ou groupes d'espèces atteintes (gorgones, éponges, etc), la profondeur maximale à laquelle sont atteints les peuplements et l'estimation de la proportion de gorgone atteintes (10%, 20%, etc).
2- des informations concernant l'évolution actuel du phénomène sur des sites atteints répertoriés selons les critères précédents : est il complètement arrêté, progresse t-il en profondeur ?, etc
Pour éviter une dispersion de l'info, il serait bien de centraliser ces données vers Patrice Francour (région Niçoise) et vers moi-même (région Marseillaise).
3- des échantillons d'organismes atteints (gorgones, éponges, etc). C'est le sujet du message de Pierre H.. Tout d'abord, pour l'ensemble des échantillons prélevés, il est important de noter : la date, la profondeur, le lieu de prélèvement. L'exposition peut également être noté s'il y a des différences notables sur le site de prélèvement. Ce qui est intéressant c'est d'avoir des échantillons d'organismes provenant d'un maximum de sites (Alpes Maritimes, Var, Bouches-du Rhônes). Pour celà, il serait intéressant d'avoir une personne (par département ?) centralisant les infos concernant les sites afin d'éviter de prélever sur les mêmes sites plusieurs fois de suite.
Concernant le conditionnement : deux modes : l'eau de mer formolée (à 5%) et la congélation. Dans les deux cas, les organismes sont soit conditionnés sur le bateau soit ramenés vivants (dans de l'eau de mer) jusqu'à leur conditionnement. En matière de contamination en ce qui concerne l'éventualité d'une bactérie mise en cause, l'important est de ne pas laisser l'organisme hors de l'eau à trainer dans un sac de plongée ou dans une poche de stab mais de bien conserver l'animal vivant avant conditionnement, le conditionnement (sous l'eau et pour conservation) doit se faire dans un sac propre adapté à cet effet.

Enfin, deux remarques finales, la quantité de matériel prélevé doit être de l'ordre suivant : fragments de gorgones de 10 à 15cm de long (il est inutile de prélever un pied dans son ensemble), concernant les éponges se sont des petits fragments dont nous avons besoins, comportant des parties mortes et vivantes.
Deuxième remarques concernant la proposition de Dominique H. d'alerte du Ministère. Malheureusement ce dernier risque d'être bien désemparé, le nombre de personnes travaillant sur le sujet est extrêmement réduit, que ce soit en Espagne en France ou en Italie. N'oublions pas que les organismes qui sont touchés par le phénomène de mortalité sont pour beaucoup des organismes endémiques à la Méditerranée. Sur l'état des recherches, on ne peut se référer qu'aux épisodes locaux de mortalité massive enregistrés les années précédentes en Méditerranée (l'ampleur de l'évènement cette années est remarquable par la dimension de la zone touchée, la tranche de profondeur et le nombre d'espèces atteintes) et se référer aux travaux concernant d'autres phénomènes qui pourraient avoir quelques similitudes avec les évènements qui nous intéressent, comme par exemple le blanchiement des coraux tropicaux.

Voilà, j'espère avoir répondu aux questions que vous vous posiez.

Merci pour tout et à bientôt j'espère


Stéphane Sartoretto






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Démarches effectuées auprès de la FFESSM CTR Cote d'Azur, la Direction Régionale de l'Environnement, l'Ifremer Toulon



à l'attention de Roland Blanc

FFESSM CTR Cote d'Azur

Cap Blanc Port de Bormes

83320 Bormes les Mimosas France

 

Mougins, le 30 octobre 1999.

Objet : Mortalité des invertébrés marins en région PACA

Cher Roland,

ce que nous constatons depuis fin septembre m'attriste et m'inquiète beaucoup !

Sur de nombreux sites ou j'ai pu plonger dans la région (Antibes, Cannes, St Raphaël, Port Cros), la faune fixée, essentiellement les éponges et les gorgones sont nécrosées et connaissent un taux de mortalité anormalement élevée. Le phénomène semble n'épargner aucune zone de la région PACA, qui sont touchées à des degrés divers.

Qu'en est-il de votre coté ? Etes-vous beaucoup touché et quelle tournure cela prend-il ces derniers jours ?

J'habite depuis six dans les Alpes- Maritimes (enfin !) et je plonge à Golfe Juan.

J'ai pu constater malheureusement que la vitesse d'évolution est rapide, puisqu'en un mois les éponges qui étaient moribondes fin septembre, sont mortes aujourd'hui et pour la plupart décollées de la paroi ou elles se développaient. Les grandes gorgones rouges, sont nécrosées et parfois entièrement mortes. De plus la liste des espèces touchées s'allongent de semaine en semaine : Les spirographes, les gorgones oranges et blanches, le corail rouge meurent et d'autres espèces encore semblent touchées à leur tour (nacres, algues vertes, posidonies). Tout cela se passe dans la zone de O à -45 m.

Pour avoir échangé des informations avec un grand nombre de plongeurs, le phénomène semble concerner les côtes Italienne jusqu'à Marseille.

Ces informations sont corroborées par les scientifiques que j'ai contacté, Patrice Francour

à Nice (francour@unice.fr) et Stéphane Sartoretto à Marseille (Stephane.Sartoretto@com.univ-mrs.fr) qui confirment l'ampleur du problème.

Ce qui est vraiment inquiétants aujourd'hui,

  • c'est la constatation d'une aggravation continue,
  • c'est la méconnaissance de la cause, qui permet d'imaginer les pires conséquences à long terme,
  • c'est le peu d'espoir d'avoir une solution réparatrice,
  • et c'est aussi la durée nécessaire pour un retour à un état normal de la faune marine.

Jean George Harmelin, dans le dernier magazine Océans, parle d'une croissance de 55 cm des gorgones sur plus de 30 ans…  

Y-a-t-il des actions en cours coté fédéral, au niveau de la Commission Biologie ?

Avez-vous été contacté et ou sollicité par les scientifiques ou par l'Environnement ?

Je pense que tous les plongeurs, qui plongent encore en cette saison, sont prêt à aider les scientifiques, mais il me semble qu'un organisme officiel comme la FFESSM pourrait être d'une aide efficace pour aider a recueillir et centraliser toutes les observations faites par les plongeurs des clubs de la région PACA, pour les transmette aux biologistes.

Une action officielle permettrait aussi d'autoriser les plongeurs à faire des prélèvements, au cas ou les scientifiques le demanderaient et permettrait d'éviter que les mêmes zones soient prélevées plusieurs fois.

Voilà, si tu as des infos utiles dans ce sens et si tu vois des possibilités de synchroniser les actions des plongeurs pour aider nos spécialistes français en écologie marine, n'hésite pas à en faire part.

Je crois que nous avons tous conscience de cette agonie, les médias commencent à en parler (Nice-matin du samedi 23/10, Cannes TV le 1er Novembre …) et si nous plongeurs avons une possibilité d'aider à cerner le problème, il ne faut pas la négliger.

J'espère que nous aurons l'occasion de nous voir bientôt.

Amicalement,

Doumé

 

Dominique H.

FFESSM MF2 n°420

PS : j'essaye à tout hasard l'adresse email du site Internet du Comité Régional, peut-être que ce mail te sera transmis. Sinon je t'envoie ma bafouille par la poste.

PS : j'ai également envoyé un courrier à l'Environnement (DIREN), pour savoir s'ils avaient connaissance du problème et s'il y a des actions en cours de leur côté.




Direction Régionale de l'Environnement

BP120 - Le Tholonet

13603 Aix en Provence cedex 01

 

Mougins, le 29 octobre 1999.

Objet : Mortalité des invertébrés marins en région PACA

Monsieur,

amoureux de la mer et de ses fonds sous-marins, je plonge en Méditerranée depuis plus de vingt ans. Ce que je constate depuis fin septembre m'attriste et m'inquiète beaucoup !

Sur l'ensemble des sites ou j'ai pu plonger dans la région, la faune fixée, essentiellement les éponges et les gorgones sont nécrosées et connaissent un taux de mortalité anormalement élevé. Le phénomène semble n'épargner aucune zone de la région PACA, qui sont touchées à des degrés divers (Antibes, Cannes, St Raphaël, Port Cros etc…). La vitesse d'évolution est rapide, puisqu'en un mois sur la zone de Cannes a Antibes, les éponges qui étaient moribondes fin septembre, sont mortes aujourd'hui et pour la plupart décollées de la paroi ou elles se développaient. Les grandes gorgones rouges, patrimoine de la Méditerranée sont nécrosées et parfois entièrement mortes. De plus la liste des espèces touchées s'allongent de semaine en semaine : Les spirographes, les gorgones oranges et blanches, le corail rouge meurent et d'autres espèces encore semblent touchées à leur tour (nacres, algues vertes, posidonies). Tout cela se passe dans la zone de O à -40 m, là ou se pratique le tourisme sous-marin, en particulier durant la période estivale.

Pour avoir échangé des informations avec un grand nombre de plongeurs, le phénomène semble concerner les cotes Italienne jusqu'à Marseille. Ces informations sont corroborées par les scientifiques universitaires que nous avons contacté et qui confirment l'ampleur du problème.

Les points vraiment inquiétants aujourd'hui viennent de :

  • la constatation d'une aggravation continue,
  • la méconnaissance de la cause, permet d'imaginer les pires conséquences à long terme pour la pêche, la baignade et les incursions sous-marine et empêche la mise en œuvre de solutions (si elles existent) pour stopper la progression du mal,
  • la durée nécessaire à un retour à un état normal de la nature marine. 

Etes-vous au courant de cette situation sur nos cotes qui parait comme une catastrophe écologique ?

Avez-vous eu d'autres témoignages sur le sujet ?

Y-a-t-il des actions en cours de votre coté ?

Nous plongeurs, sommes prêt à aider les scientifiques, mais il me semble que c'est au Ministère de coordonner les actions de façon officielle, en s'aidant éventuellement des clubs de plongée encore en activité en cette saison, par le biais de la Fédération Française d'Etudes et des Sports Sous-Marin (Commission biologie des comités régionaux). Ceci permettrait :

  • une bonne gestion de la couverture des observations,
  • une autorisation pour les plongeurs si nécessaire de participer à des prélèvements d'échantillons
  • et, une bonne coordination entre les différents acteurs, que cela soit pour les observations ou les prélèvements.

D'avance merci de vos réponses.

Je vous prie, monsieur, de bien vouloir agréer l'expression de toute ma considération.

 

Dominique H.

FFESSM Moniteur 2eme degré 420





contact Ifremer par mail

De nombreux plongeurs et universitaires ont constaté un
dépérissement de la faune fixée en Méditerranée (gorgones et éponges),
depuis quelques mois.
Nos interrogations sont nombreuses, notre volonté d'aider est réelle, mais
faute de protocole officiel, nous nous sentons impuissant.
L'Ifremer a t-il une action ou recherche en cours dans ce domaine ?
Pourriez-vous nous orienter vers les personnes gérant ce problème ??
Nos inquiétudes se trouvent résumées sur le site
http://www.multimania.com/fosfore, et plus précisemment
http://www.multimania.com/fosfore/files/bioflor.htm
Merci de nous apporter précisions sur la nature du problème et surtout des
orientations d'actions futures concertées





contacts pris par mail par Dominique H. le 19/11/99

Dominique HORST
Dominique.Horst@altavista.net <mailto:Dominique.Horst@altavista.net>

à l'attention de Messieurs,

Patrice PETIT de VOIZE
Pdevoize@aol.com <mailto:Pdevoize@aol.com>
FFESSM Président Commission Nationale Biologie,
Jean CABARET
Jean.cabaret@wanadoo.fr <mailto:Jean.cabaret@wanadoo.fr>
FFESSM Responsable Biologie, Commission Régionale Bouche du Rhône
Christian ALEGOET
Biosub71@aol.com <mailto:Biosub71@aol.com>
FFESSM Responsable Biologie, Commission Régionale Côte d'Azur



Mougins, le
19 Novembre 1999.

Objet : Mortalité des invertébrés marins en région PACA

Messieurs,

nous constatons depuis quelques mois, sur de nombreux sites de plongée de la
région Provence - Cote d'Azur (Antibes, Cannes, St Raphaël, Port Cros,...),
une mortalité importante de la faune fixée, essentiellement les éponges et
les gorgones. Le phénomène semble n'épargner aucune zone entre Gênes et
Marseille, ou les sites sont touchées à des degrés divers.
J'ai pu constater malheureusement que la vitesse d'évolution est rapide,
puisqu'en un mois les éponges qui étaient moribondes fin septembre, sont
mortes aujourd'hui et pour la plupart décollées de la paroi ou elles se
développaient. Les grandes gorgones rouges, sont nécrosées et parfois
entièrement mortes. De plus la liste des espèces touchées s'allongent de
semaine en semaine : Les spirographes, les gorgones oranges et blanches, le
corail rouge meurent et d'autres espèces encore semblent touchées à leur
tour (ascidies, algues vertes...). Tout cela se passe dans la zone de O à
-50 m.

Ces informations sont corroborées par les scientifiques que j'ai contacté,
Patrice Francour à Nice et Stéphane Sartoretto à Marseille qui confirment
l'ampleur du problème. Des analyses bactériologiques et histologiques de
prélèvements sont en cours.

Plusieurs courriers ont été envoyé depuis, pour alerter les organismes
officiels, la Direction Régionale de l'Environnement, la FFESSM, l'Ifremer,
le musée océanographique de Monaco. Il n'y a pas eu de retour jusqu'a
présent.
Les médias ont aussi été avertis, Cannes TV, FR3 Thalassa et TMC H2O.
Certains en ont parlé comme Nice-matin du samedi 23/10, Cannes TV le 1er
Novembre et FR3 Régional ce soir.

Suite au mail (ci-joint) de Monsieur Patrice PETIT de VOIZE, que je remercie
au passage de nous avoir contacté au sujet des éléments trouvés sur le site
Internet Fosfore
http://www.multimania.com/fosfore/
<
http://www.multimania.com/fosfore/> , je permets de vous adresser ce
message de la part de nos amis scientifiques, dans l'espoir que vous pourrez
mobiliser et faire appel à la mémoire des plongeurs de nos cotes
Méditerranéennes : Un point important pour les scientifiques, serait de
connaître pour les différentes zones, la date à laquelle les premiers dégâts
sur la faune auraient été visibles et repérés.
Croyez-vous pouvoir les aider dans cette démarche ? Si vous avez des
informations à ce sujet, merci de les transmettre à :

Patrice Francour
francour@unice.fr <mailto:francour@unice.fr>
Université de Nice-Sophia Antipolis FACULTE des SCIENCES
Lab. d'Environnement Marin littoral

Stéphane Sartoretto
Stephane.Sartoretto@com.univ-mrs.fr
<
mailto:Stephane.Sartoretto@com.univ-mrs.fr>
Université d'Aix-Marseille


D'avance merci de votre aide et de celle des plongeurs de vos comités
respectifs.

Subaquatiquement,
Dominique

Dominique HORST
FFESSM Moniteur 2eme degré 420
*E-*
Dominique.Horst@altavista.net






Liens sur des sujets complémentaires menu précédent haut de page bas de page page d'accueil


Communiqué de presse - Les rejets de CO2 pourraient diminuer la calcification marine et menacer les récifs coralliens, par Jean-Pierre Gattuso - Chercheur au CNRS



Une encyclopédie sur le Corail et les récifs coralliens par "The Global Coral Reef Alliance", mais en anglais !!
Possède également une page de liens très fournie sur le sujet.




Site dédié à l'aquariophilie récifale et aux récifs.



Les pages Bio de ce site vous en apprendrons beaucoup sur les récifs coraliens. Nombreux liens vers des sites spécialisés.



Voir magazine Océans, numéro d'Octobre-Novembre 1999, article traitant de la fragilité des Gorgones

Voir Nice Matin, numéro du 23 Octobre 1999

Voir Plongée Mag, numéro de Décembre 1999

Voir Octopus, numéro de Décembre 1999



Article paru dans Science et Avenir du 1er DECEMBRE 1999 -- N° 634 - Mini-catastrophe écologique dans le bassin méditerranéen
Tristes tropiques en Méditerranée
Entre Gênes et Marseille, coraux et, surtout, gorgones se meurent d’un mal soudain et inconnu. Suspect numéro un : le réchauffement qui transformerait peu à peu la Méditerranée en mer tropicale.
Avec la participation de S. Sartoretto.



Observations effectuées menu précédent haut de page bas de page page d'accueil

Observations effectuées depuis le 25/09/99 par Dominique H.

CARNET d'OBSERVATION Sous-Marine
FAUNE & FLORE MEDITERRANEENE
Dates Lieux de Plongee Zones Profondeurs Observations
25-sept-1999 La Tradelière Iles de Lérins 20 - 40 Eponges grises (Spongia officinalis) ayant un voile blanc et semblant asphyxiée par un dépot vaseux
26-sept-1999 La Fouillé Cannes 25 Gorgones rouges (Paramuricea clavata) pelées aux extrémités, voire avec un aspect de branche morte.
08-oct-1999 Gabinière Ile de Port Cros 25 Gorgones rouges (Paramuricea clavata) pelées aux extrémités.
08-oct-1999 Epave du Donator Ile de Porquerolles 45 Gorgones rouges (Paramuricea clavata) sans atteinte visible.
09-oct-1999 Tombant du Vengeur Iles de Lérins 0 - 40 Eponges grises (Spongia officinalis) ayant un voile blanc et semblant asphyxiée par un dépot vaseux. Gorgones vertes (Eunicella singularis) et jaunes (Eunicella cavolini) partiellement pelées et sous un voile de vase de type portuaire. Les Posidonies semblent tondues.
16-oct-1999 Petite Francoise Iles de Lérins 0-40 Gorgones rouges (Paramuricea clavata) décapées aux extrémites et à la base du tronc. Corail rouge (Coralium rubrum) mort, gorgones jaunes (Eunicella cavolini) partiellement mortes. Température de surface 21°C, température au fond 20°C.
17-oct-1999 La Fourmigue Golfe Juan 0-45 Gorgones rouges mortes dans la zone des 25m et abimées a 45m. Eponges grises mortes, corail rouge mort et spirographes morts. Température de surface 21°C, température au fond 20°C.
23-oct-1999 La Fouillé Cannes 0-35 Eau très peu claire après les pluies de la nuit. Gorgones jaunes (Eunicella cavolini) très abimées voire complètement mortes (2,4).Gorgones rouges (Paramuricea clavata) touchées (3). Température de surface 20°C, température au fond 20°C.
09-oct-1999 Tombant du Vengeur Iles de Lérins 0 - 40 Eau épaisse. Toutes la surface du tombant est très sédimentées. Eunicella très abimées voire mortes(5).Paramuricea touchées alternent avec individus entièrement morts(1,5).Spongia complètement mortes(6).Vers la surface d'autres espèces sont touchées Udothea(7), Codium(8) et Halocynthia(9).
06-nov-1999 Péniche d'Anthéor Estérel 26 Très beaux Mérous. Banc de baracudas d'environ 200 têtes. Température de l'eau 19°C uniforme.
07-nov-1999 Pierre-Jacques Golfe Juan 0-35 Gorgones jaunes (Eunicella clavolini) en parfait état. Pas vu de Gorgone rouge sur cette plongée. Température de l'eau 19°C uniforme (malgré la tempête de mistral la veille)
11-nov-1999 Le Bataguier Iles de Lérins 0-20 Gorgones jaunes (Eunicella clavolini) mortes à 95%.Seules les gorgones jaunes se trouvant dans des failles sub-verticales semblent avoir résistées.Température de l'eau 18°C
12-nov-1999 Le Bataguier Iles de Lérins 0-40 Gorgones rouges (Paramuricea clavolini) mortes à 75%.Température de l'eau 18°C
13-nov-1999 Tombant du Vengeur Iles de Lérins 0 - 40 Gorgones rouges (Paramuricea clavolini) mortes à 75% dans la zone des 25m, a 50% dans la zone des 40m. J'ai observé deux gorgones rouges côte à côte et de taille identique, l'une complètement morte, l'autre intact ? Température de l'eau 17°C



Prélèvements effectués menu précédent haut de page bas de page page d'accueil

Dans un soucis de coordination des prélèvements, la fiche signalétique suivante vous est proposée.
Merci de vous en inspirer lorsque vous ferez parvenir vos échantillons aux différents scientifiques chargés de les étudier.
Merci de m'en adresser une copie afin que je puisse mettre à jour ces fiches.
Rappel :Prendre soin d'isoler et de correctement conserver les échantillons, c'est à dire dans le formol, dans des bocaux en verre propres. La solution de formol doit être diluée à 5% (exemple : si vous avez du formol à 30%, pour obtenir de l'eau de mer formolée à 5%, il faut faire le mélange suivant : 1 partie de la solution de formol + 5 parties d'eau de mer).

Prélèvements initiaux effectués par Dominique H.

           
Dates Lieux de Plongee Zones Profondeurs Nature du Prelevement Mode conservation
23-oct-1999 Tombant du Vengeur Iles de Lérins 40 Paramuricea clavata Congélation
23-oct-1999 La Fouillé Cannes 15-25 Eunicella clavolini Congélation
23-oct-1999 La Fouillé Cannes 35 Paramuricea clavata Congélation
23-oct-1999 La Fouillé Cannes 15-25 Eunicella clavolini Congélation
23-oct-1999 Tombant du Vengeur   40 et 30 Paramuricea clavata + Lophogorgia ceratophyta Eau de Mer + 5% formol
23-oct-1999 Tombant du Vengeur Iles de Lérins 25 Spongia officinalis Eau de Mer + 5% formol
23-oct-1999 Tombant du Vengeur Iles de Lérins 7 Codium bursa Eau de Mer + 5% formol
23-oct-1999 Tombant du Vengeur Iles de Lérins 15 Udothea desfontani Eau de Mer + 5% formol
23-oct-1999 Tombant du Vengeur Iles de Lérins 7 Halocynthia papillosa Eau de Mer + 5% formol


Autres interventions

Nom du site Rascoui
GPS Face Hotel Eden Roc (Antibes)
intervenant Patrice P.
date et heure prélèvement Samedi 13/11/99, 15h
type échantillon 1 branche de gorgonne orange sur 30m et un bout d'éponge sur 15m
profondeur prélèvement 30m et 15m
T° eau  
transmis à  
date transmission  
   




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